Auteur : Monique Deschaussée
Éditeur : Van de Velde, 1982, 116 pages.
L’auteure a été pianiste et enseignante à l’École Normale de Musique. Elle s’est intéressée à la détente, la relaxation et la psychothérapie, notamment la « rééducation du contrôle cérébral » (émissivité, réceptivité).
La pédagogue prend en compte la réalité physique du pianiste et la nécessité de comprendre le fonctionnement anatomique et physiologique du corps pour penser la technique à l’instrument.
L’équilibre est un facteur d’accomplissement qui traverse toutes les parties du corps du pianiste : doigts, mains, bras, corps, jambes. Elle analyse les gestes de chaque partie du corps, par exemple pour le coude en particulier :
- coude avec poignet ;
- coude sans poignet ;
- geste horizontal vers l’avant ;
- octaves brisées.
Certains passages du livre évoquent notamment la notion d’appui dans le pied pour « se grandir » : « Le pied gauche doit toujours rester sous le siège, au niveau du pied du tabouret environ, et pas posé à plat bien sûr. Il doit être prêt à supporter tout le poids du corps quand ce sera nécessaire pour jouer les grands « fortissimo » par exemple. La force part alors du pied gauche, remonte par le corps, la colonne vertébrale, et se verse dans le clavier. Cette force-là, qui traverse tout le corps, crée une puissance d’expression impressionnante. » (p.57)
Citations :
Le « gnothi seauton » de Socrate pour pianiste : « Pianiste, connais-toi toi-même, connais tes possibilités d’homme et celles de ton instrument. » (couverture)
Métaphysique : « L’artiste […] est l’Homme dans sa plénitude d’être. De son cheminement intérieur dépendra la dimension de son pouvoir créateur. » (p. 109)